Fanfic Babar

Plus rien. Le monde n'est plus. Cela faisait des mois que nous n'en avions plus parlé. L'ancienne LH a voulu nous enterrer. Mais lorsqu'on donne vie à une œuvre, on ne peut empêcher sa persistence. La mémoire de cette œuvre est éternelle. Soyez maudits, ô autrices et auteurs de cette abominable chose, qui marqua les esprits les plus délicats de Télécom et au-delà. Nous sommes toujours là, et plus rien ne pourra s'opposer à nos amours éternelles...

RIP Babar, Shrek, Sonic

Babar se réveille. Sa trompe est lourde, fendue à son extrêmité. Ses narines sont bouchées, et émanent un élixir mortel capable de tourmenter les anges eux-mêmes. Les miasmes tourbillonnent autour de lui. Il peine à se lever. Seul son œil gauche parvient à s'entrouvrir. Une brume pourpre, verte, rouge, une bouillie dégueulasse. Son œil n'a-t-il pas déjà pourri ? Que s'est-il passé ? Plus rien n'a de sens...

Une goutte tombe sur lui. Où ça sur lui ? Il n'en sait rien. Un discours d'Hidalgo trotte dans son cerveau et c'est très rigolo. Puis une autre goutte. La Seine est belle, la nuit les reflets de la Lune dansent sur les cacas qui flottent et descendent le lit du fleuve lors du traditionnel bain de minuit olympique.

"Sonic"... Mais qui est Sonic ? Non, ce n'est personne. Babar n'est personne. Et certainement pas quelqu'un. Il faut continuer à cauchemarder, qu'importe où il est, il faut rester là. Babar laisse ses pattes à son coup et arrête de faire quelque chose. Et tout est accompli.

Shrek se réveille, incapable d'ouvrir ses paupières. Elles sont lourdes. Et puis, ses yeux semblent être sur le point d'exploser ou de se déchirer. Peu importe, les deux issues ne donnent clairement pas envie.

Il entend les rires de l'âne. Bizarre. Ils ont perdu de la couleur. Ils résonnent, ce sont des rires gras, qui décrassent les bronches, interrompus de temps à autres par des éternuements échoïques. Mais ils semblent n'être que des hallucinations.

Il ne sent même plus son corps ou ses membres. Pourtant, ils sont là, c'est sûr. Mais non. Du moins, ils ne répondent pas.

Ils ne s'arrêtent pas. Shrek avait une migraine. Une GROSSE migraine. Les rires au loin s'étouffent, un bruit sourd résonne désormais dans son crâne, lui raclant incessamment sa cochlée. L'acouphène est de plus en plus insupportable. Et il faisait chaud. Très chaud... oh...

Shrek n'est plus qu'une flaque de son sphérique qui résonne sans jamais perdre son intensité. Sa TF n'est qu'un pauvre petit Dirac à une fréquence inaudible, même pour la plus vigoureuse des chauves-souris.

Sonic se réveille, et observe sa réflexion dans le vide obscur. Il a compris qu'il n'était plus. Il ne pense plus. Il ne voit plus. Il n'entend plus. La température ne lui fait ni chaud ni froid, et encore moins tiède. Toute la souffrance de ses géniteurs le traverse tel un fantôme d'indifférence. Son corps tombe dans une direction non euclidienne, et tourne dans plusieurs millions de dimensions spatiales et temporelles.

Qui est-il ? Tout le monde le sait, sauf lui. Ou va-t-il ? Parnulle et Toutpart. Pourquoi ? Il ne se posera jamais la question. Il constate que c'est comme ça. Et c'est tout.

Soudain, une étincelle. Les trois protagonistes sont foudroyés par le bas, et commencent à s'élever. De la saleté commence à s"accumuler autour de leurs corps. Lentement, ils percent les roches, et comme un panache de magma prêt à jaillir des entrailles de la Terre... leurs têtes poussent le sol qui se bombe et se rompt. Tous les trois s'exhument et se retrouvent face à face. La scène est macabre...

« Ça fait longtemps... » s'expriment-ils tous en cœur.